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Stev’ LeKonsternant prend à coup sûr trop souvent l’apéro. Comme le politiquement correct fondé sur rien lui provoque des réactions épidermiques, il se prête parfois au jeu dans ses rares moments de lucidité en sautant à pieds joints dans le plat. Histoire de provoquer une réaction ou un débat là où les tenants de l’Axe du Bien n’en veulent pas.

Si les hommes étaient de gauche…(1)

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Les gesticulations du vainqueur de l’Eurovision ainsi que la perspective de la future grève féministe de gauche me font imaginer un monde où les hommes se comporteraient, eux aussi, en victimes frustrées. Car comme vous le verrez, si on adopte le point de vue égalitaire gauchiste, les hommes sont eux aussi une minorité abusée et opprimée.

Cette optique sera l’occasion d’une série de billets dans lesquels je développerai les différents aspects discriminatoires qui me viennent à l’esprit quant à la condition masculine dans notre pays. Mais qu’on soit clair. N’y voyez pas là un moyen de revendiquer quoi que ce soit. Je suis différentialiste et, en tant que tel, le fait que les femmes et les hommes soient traités différemment ne me pose aucun problème. Je veux juste mettre en évidence ce qu’il pourrait arriver si nous, les hommes, nous conduisions à l’image de ces mégères gauchistes frustrées. Je commencerai donc cette série par quelques considérations ayant trait au porte-monnaie.

Si les féministes de gauche vocifèrent pour une égalité salariale en omettant sciemment de s’attarder sur des « détails » comme le montant revendiqué lors de l’entretien d’embauche par le futur employé ou le nombre d’années d’expérience de ce dernier, dans une perspective égalitaire, il n’y a aucune raison pour que les hommes n’en fassent pas de même. N’ayant pas l’esprit aussi tordu que ces matrones, je me contenterai néanmoins de relever l’une ou l’autre de ces inégalités flagrantes, car il y en a, particulièrement dans des domaines plutôt sensibles, mais sans céder à la tentation des omissions volontaires et malhonnêtes.

La première cause de discrimination (et probablement la pire) qui me vient à l’esprit tient à l’AVS. Il a été établi en 2022 que l’espérance de vie des femmes de ce pays était supérieure de près de 4 ans à celle des hommes (85.4 ans contre 81.6 pour les hommes). Or, le système de cotisations à l’AVS ne prend absolument pas en compte cet écart. Comme les femmes vivent à la retraite 20 ans contre 16 pour leurs congénères masculins, on peut considérer qu’à cotisations égales, elles touchent en moyenne 25% ( !) de rentes en plus sur la durée. L’égalité, ce n’est pas que pour les factures, mais également pour les prestations reçues. Et qu’on ne vienne pas me parler de solidarité puisque les féministes de gauche n’en ont aucune à notre égard.

Comme les femmes vivent plus longtemps et qu’elles sont en générales plus jeunes que leur mari, l’écart s’accroit encore si l’on prend en considération les rentes de veuvage. Je ne m’attarderai cependant pas sur ce point, la Cour Européenne des Droits de l’Homme ayant déjà passé par là et fait son œuvre : d’ici quelques années, hommes et femmes seront mis sur un pied d’égalité à ce propos, en ne touchant plus rien (sauf ceux ayant des enfants n’ayant pas encore atteint la majorité).

Bref, comme vous le voyez, le chantier de l’AVS n’en est encore qu’à ses balbutiements si on adopte une optique de gauche. Tout comme d’ailleurs les primes d’assurance maladie.

Une récente étude parue dans le Lancet a en effet mis en évidence que « tout au long de leur existence, les femmes connaissent des niveaux de maladie et d’invalidité plus élevés que les hommes », et ce dès l’adolescence. Selon ces chercheurs, les « écarts (de santé) entre les hommes et les femmes sont importants ». Or, à ce jour, les primes d’assurance maladie obligatoire sont exactement les mêmes pour les hommes et les femmes, tandis que les coûts de la santé atteignent 19 milliards pour les femmes contre 14 pour les hommes dans le cadre de l’assurance de base. Si je calcule bien, cela fait ici un écart de 35% ( !) en faveur de ces dames. Là aussi, si on adopte une perspective égalitaire, il n’y a aucune raison de s’intéresser aux primes et non aux montants perçus.

Bref, vous l’aurez compris, si nous, les hommes, commencions à adopter aussi ces comportements geignards et plaintifs, ces dames n’auraient pas fini d’ouvrir leur porte-monnaie. Fort heureusement, il n’en est rien jusqu’à présent. Et j’espère de tout cœur que cela continuera comme ça. Car comme je l’ai déjà dit et je le répète, une personne droite dans ses bottes sait que les femmes et les hommes sont des êtres différents et que chacun mérite certains égards au vu de sa condition…

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