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Stev’ LeKonsternant prend à coup sûr trop souvent l’apéro. Comme le politiquement correct fondé sur rien lui provoque des réactions épidermiques, il se prête parfois au jeu dans ses rares moments de lucidité en sautant à pieds joints dans le plat. Histoire de provoquer une réaction ou un débat là où les tenants de l’Axe du Bien n’en veulent pas.

« Il faut sauver notre pauvre planète! »

(Crédit photo : Kevin Gill)
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On a tous dans notre entourage un illustre hurluberlu in et branché pour qui il est impératif de « sauver notre pauvre planète » ….

A cette très chère personne j’aimerai lui répondre que non, il n’existe pas de raison objective de « sauver notre pauvre planète », pour une simple raison : la terre n’est pas un être conscient. Notre petite boule bleue n’est en définitive qu’un vulgaire caillou recouvert d’eau et de verdure qui se balade dans l’espace. Il n’a aucune conscience et se fiche royalement de ce qui pourrait lui arriver. On pourrait le faire exploser quatre ou cinq fois d’affilée, le découper en rondelles ou même le recouvrir d’un énorme nuage radioactif, le globe terrestre n’en sera pas le moins du monde affecté.

Si donc on admet que l’être humain bousille tout (antienne fréquemment reprise par cet individu dont le nez est collé sur un smartphone qui nécessite une débauche d’énergie et de pollution à sa conception, lors de son utilisation et pour sa fin de vie/recyclage quand il ne part pas en vacances en avion de l’autre côté de la planète…), ce qui risque de changer, c’est notre cadre de vie ainsi que celui des animaux comme des plantes qui nous entourent.

A ce propos, il n’est pas inutile de rappeler que notre monde n’est pas un univers stable et que les bouleversements naturels sont plutôt fréquents à l’échelle de son histoire. Que ce soit par le biais de l’évolution ou de déséquilibres quelconques, il n’est pas rare que les espèces (végétales comme animales) changent. Certaines nouvelles apparaissent, alors que d’autres disparaissent. C’est un processus continuel, certes entrecoupé de plus ou moins longues phases de stabilité. En ce sens, l’action humaine sur l’environnement n’agit en définitive que comme transformateur et accélérateur supplémentaire dans l’équation.

Si on veut être un peu piquant, on peut donc affirmer sans autre que l’écologisme est une pensée éminemment réactionnaire qui consiste à rejeter ces évolutions induites par le progrès technologique et social. De ce point de vue, l’écart qui sépare les écolos des plus traditionnalistes n’est pas beaucoup plus épais qu’une feuille de papier à cigarette, puisque la plus notable des distinctions entre les deux réside dans l’objet de leur protectionnisme : les uns ont opté pour préserver l’espèce humaine alors que les autres ont choisi de défendre grenouilles et nénuphars. Et encore, cette opposition mérite-t-elle elle aussi d’être nuancée puisque préserver l’environnement des êtres humains, c’est préserver ces mêmes êtres humains dans le même temps. Ce qui nous laisse entrevoir la profondeur de la pensée de notre cher hurluberlu lorsqu’il ajoute sans sourciller ne pas vouloir d’enfant…

Bref tout ça pour dire que non, notre planète n’est pas à plaindre, ni même à sauver. On a en revanche parfaitement le droit d’être un conservateur de la nature comme de l’espèce humaine. Je terminerai en vous disant que vous ne saurez pas si j’appartiens à l’une ou l’autre de ces catégories, et que ce texte n’avait pour objectif que de faire un peu rager les écolos gauchos et de proposer une nouvelle lecture de leur fameuse problématique…

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