À l’heure où un grand sondage Tamedia exprime le large ras-le-bol de la population envers les combats qualifiés à raison ou à tort de wokistes, les lectures militantes faites par des acteurs travestis à l’adresse des enfants défraient la chronique.
La problématique peut être abordée de deux manières. D’une part, l’on peut se demander ce qui dérange, dans ces lectures. C’est l’angle utilisé par l’immense majorité de la presse et des habituelles voix de la « société civile ». Pour elle, il s’agit d’un problème amené par les conservateurs, trop sensibles et accusés de vouloir censurer des événements bienveillants.
De l’autre, on peut se demander « pourquoi ». Pourquoi ce besoin de confronter des enfants à des personnages volontairement grotesques et provocants, issus du monde de la nuit. Pourquoi cette volonté si forte d’imposer aux gamins des questionnements qui ne sont pas de leur âge, quitte à amener de la confusion. Et, surtout, pourquoi vous obliger à payer pour cela.
Utilisation douteuse de l’argent public
Car c’est bien ça, le problème. Contrairement à ce que laisse entendre le narratif majoritaire, on est loin de voir de vieux religieux aigris vouloir mettre un terme à des réunions libres qui répondent à une demande des enfants. Si tel était le cas, ces événements ne seraient pas dépendants d’argent public et de volonté politique moralisatrice.
Au contraire, dans la réalité, les prestations à 500 francs de l’heure des drag-queens arpentant les bibliothèques romandes sont « offertes » par des entités largement subventionnées, à l’appel d’institutions mues par le dogmatisme.
Les informations pratiques visibles sur le site de la fondation Bibliomedia, qui travaille sur mandat de la Confédération suisse.
Quel mandat d’intérêt public ?
De l’argent public, on n’en retrouve pas seulement à l’aboutissement de la démarche, lorsqu’il s’agit de payer les lecteurs colorés. On en dépense déjà, et cela laisse d’autant plus songeur, à l’initiative. C’est bien la fondation Bibliomedia, mandatée par la Confédération et abreuvée par le trésor fiscal, qui propose ces lecteurs parmi d’autres « animations pour les écoles ».
Alors que la fondation est mandatée par la Confédération pour « œuvrer pour la promotion de la lecture au niveau national », cette obsession pour le travestissement et les thématiques du genre est tout à fait singulière. Il ne s’agit aucunement de répondre à une demande et aux attentes des enfants, mais bien d’imposer un agenda politique importé des États-Unis.
Il est temps de remettre les choses à leur place
Il s’agit désormais de remettre les choses à leur place. Les activités des drag-queens, si elles relèvent de la liberté de chacun, n’appartiennent en aucun cas aux « animations pour les écoles », et encore moins au moyen d’argent public. Si des parents estiment que de telles lectures sont bénéfiques au développement de leur enfant, libre à eux de les financer.
Surtout, il s’agit maintenant d’en finir avec ce débat stérile et abscons, dont la médiatisation découle uniquement de l’obsession des milieux académiques pour des questions dénuées de tout fondement scientifique et d’ancrage dans le monde réel. Parlons de pouvoir d’achat, de démographie, de primes d’assurances ou de transition énergétique. Mais qu’on en finisse avec l’omniprésence de ces questionnements absurdes et caricaturaux.
Yohan Ziehli, vice-président de l’UDC Vaud et collaborateur scientifique auprès des parlementaires de son parti au niveau suisse.
Illustration principale: Un visuel diffusé sur Facebook pour promouvoir la récente venue de Tralala Lita en Valais.
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