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L’Avent et la cérémonie de réouverture de Notre-Dame de Paris

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L’Avent est un temps très particulier qui prépare la venue d’un être glorieux né dansune étable. Il n’est pas anodin qu’il corresponde à la venue du solstice d’hiver.La lumière jaillit des ténèbres.Ainsi Notre-Dame de Paris est renée de ses cendres par la force de centaines detravailleurs issus de milieux très diversifiés.On peut noter toutefois de grandes différences entre la Nativité et la cérémonie deréouverture de Notre-Dame(1).Alors qu’il n’y avait pas de place à l’hôtellerie pour Marie et Joseph qui ont dû secontenter d’une étable avec 2 animaux pour en assumer le chauffage, la cérémoniede réouverture a occasionné des frais monstrueux. Rien que le coût des éclairagesaugmentent la dette de l’État et va à l’encontre des économies d’énergie prônées detous côtés.Au lieu d’attirer les bergers de la région, divers dirigeants politiques venus de loin – et Madame Macron sur ses très hauts talons – se sont rassemblés et ont été mis envedette, comme le futur président des Etats-Unis placé à la droite du présidentfrançais…Etait-ce la place aussi de Zelensky dont le pays est loin de vivre une approcheheureuse de Noël ?Le discours de Macron se terminant par «Vive Notre-Dame, vive la République, vivela France !» souligne ainsi la puissance de la France au lieu d’exalter l’Esprit quianime l’univers (où nous sommes unis vers…)Le fait que Macron ait une place si prépondérante donne une certaine impressionqu’il remplace le Pape. Il rappelle étrangement Napoléon qui s’est couronné lui-
même, retirant un rôle primordial à celui qui aurait dû lui poser la couronne sur la tête, de même que le Pape a été discrètement présent par sa lettre lue par un prélat.
On peut aussi constater que la joie qu’éveille le Temps de l’Avent, n’est pas
présente sur tous ces visages si sérieux…

La restauration de Notre-Dame met merveilleusement bien en évidence la beauté
dans la matière. L’orgue en est un exemple prodigieux. Un prélat l’a loué en
invoquant ses missions : «Que cet orgue porte notre louange et chante la gloire de
Dieu ! Orgue instrument sacré, chante l’Esprit Saint, qui anime nos vies ! Orgue,
instrument sacré, élève nos chants et nos prières vers Marie !
Orgue, instrument sacré, apporte le réconfort de la foi à ceux qui sont dans la
peine ! Orgue , instrument sacré, fait entrer l’assemblée des fidèles dans l’action
de grâce du Christ ! Orgue, instrument sacré, proclame gloire au Père, au Fils et au
Saint-Esprit !».
Entre chacune de ces invocations, un organiste s’activait sur les claviers dont les
sons provoquaient davantage une ambiance sonore telle celle des J.O qu’une
musique harmonieuse digne d’une cathédrale. Peut-on estimer que Notre Dame – la
Mère Divine – s’est modernisée à ce point en plus de 2000 ans ?
Il est à noter que cet orgue comporte 5 claviers mais seulement les trois inférieurs
étaient activés. De même, quand on voit le bel assemblage des tuyaux, on entend
que peu des registres ont été utilisés.
J’ai perçu un divorce entre l’évocation des qualités de l’orgue, instrument sacré, et
sa réduction lors du jeu humain. Que devient ainsi l’affirmation du prélat : «Vous
êtes une construction pour devenir une demeure de Dieu par l’Esprit Saint» ?

Quel avenir nous est offert ?

Le Président Macron a souligné comment peuvent s’incarner dans notre quotidien
les forces soutenues par Notre-Dame dont la restauration est une merveilleuse
illustration de «la fraternité de tous les métiers, de ce que les grandes nations
peuvent faire comme réaliser l’impossible. Métaphore heureuse de ce que peut être
une nation et de ce devrait être le monde. La fraternité d’un peuple qui fait de
grands choix. La volonté de chacun et l’engagement de tous.
Notre cathédrale nous rappelle que nous sommes les héritiers d’un passé plus grand
que nous et qui peut chaque jour disparaître. Et les acteurs d’un époque que nous
avons à transmettre. Notre cathédrale nous dit combien le sens et la transcendance
nous aident à vivre dans ce monde. Transmettre et espérer.

Il nous faudra garder comme un trésor cette leçon de fragilité, d’humilité et de
volonté. N’oublier jamais combien chacun compte.
La grandeur de cette cathédrale est inséparable du travail de tous.»

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