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Les enfants et les écrans

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Lors d’un repas du soir au restaurant, j’ai été surprise de constater à la table voisine deux enfants attentifs à l’écran de leurs smartphones pendant que trois adultes devisaient pleinement. Cet état de fait m’a rappelé qu’il y a déjà quelques décennies de jeunes parents avaient acheté une TV couleurs pour leur bébé de 6 mois.

Dans les deux cas, l’animation naturelle et spontanée propre aux enfants est focalisée sur un appareil, comme déléguée aux sujets qui y sont présentés.

De plus, ce qui s’y déroule ne relève pas du choix  des enfants et d’aspirations  propres à leur étape existentielle mais d’une intention particulière aux émissions, à leurs concepteurs et à leurs promoteurs. Par ailleurs, l’afflux des informations énergétiques parvenant aux enfants proviennent toutes de la nature ondulatoire propre aux appareils et n’exigent aucun engagement de leur part, si se n’est de cliquer sur le bouton on-off. Ainsi «Les confinements et les écrans ont aggravé la myopie des enfants»1 . L’utilisation accrue de l’écran causée par l’apprentissage à distance, et la baisse du temps passé à jouer à l’extérieur, ont rendu les enfants plus myopes. Selon une étude réalisée en Chine, le taux de myopie est trois fois plus élevé en 2020 chez les enfants âgés de six à huit ans, par rapport aux cinq années précédentes. En sus, la position figée du corps ne stimule pas la croissance du squelette et le développement des muscles et limite aussi la circulation des liquides dans l’organisme.
Nous avons vécu le confinement global de la population qui est le condensé du confinement plus subtil qu’est l’engagement face à un écran et ses programmes. L’usage de l’espace est mis en évidence par L’alliance des organisations de défense des droits de l’enfant (qui) affirme que la distanciation sociale et la fermeture des écoles et des terrains de jeux pendant la pandémie de grippe aviaire ont eu des “conséquences durables et déterminantes.”2

Le confinement a cristallisé une situation de base préalable:
A la question quant à l’impact qu’ont les réseaux sociaux sur la psyché des gens, une psychologue présente une vision large du sujet révélateur d’une situation globale3.  Elle nous parle de la « pensée binaire » qui s’installe aujourd’hui dans les médias et dans le débat public. Elle développe en profondeur les différentes raisons qui provoquent cette perte de nuances et de réflexions. La chute du niveau à l’école, les réseaux sociaux, la perte de sens et de transcendance, l’abandon de la jeunesse, etc. Elle précise : L’école s’est détériorée : on n’apprend plus à penser … Les sujets sont traités en les fractionnant, les gens n’ont plus l’attention pour tenir un long moment… Sur le plan neurologique, c’est une aberration, ça crée des troubles de l’attention, des addictions : vrai enfermement mental, vraie mise en danger de la santé mentale de ces jeunes alors que c’est l’âge où on a besoin de se perdre dans les dédales de sa pensée, de tout explorer. On a tellement fractionné le temps, ramené à une instantanéité qu’on crée au niveau du cerveau une saturation , en hypervigilance donc les enfants se coupent en fait de leur corps avec une espèce de raisonnement désincarné qui n’est plus de la pensée, qui n’est plus dans le lien : hyperconnexion avec tout le monde mais de liens avec personne.

Il serait judicieux de revenir à la conscience de ce que sont «Les pouvoirs du cerveau – Notre intelligence dévoilée»4. Un commentateur relève très justement : On a plus de connaissances qu’avant ça c’est certain, mais en contre-partie on est moins intelligent. En soit ce n’est pas tant l’Homme qui devient moins intelligent, mais il devient dépendant de la connaissance des autres et des outils pour rendre tout plus facile, jusqu’à ne plus faire cet effort et ne plus savoir faire cet effort ; on doit prendre donc plus de temps pour le faire et créer car ce n’est plus une habitude, on vit dans la simplicité permanente et cette dépendance est de plus en plus tôt. Or, comme l’exprime Jean-Jacques Crèvecoeur : la créativité est un indice de santé. Des études démontrent pleinement le problème et des alertes sont lancées, avec des conseils. «Trop de temps devant les écrans : que risquent les jeunes enfants ? » 5

Un enfant face à un écran semble être un objet face à un autre objet. Il est maintenu dans un cadre très restreint, réduit à très peu de gestes. Au lieu de faire connaissance de ce petit être dont on sait si peu de choses à la naissance et qui va se dévoiler au cours des années et développer ses multiples potentiels, son cadre est souvent très vite défini, la crèche, l’école enfantine et les degrés suivants.

Comment l’accompagnons-nous dans sa croissance ? En étant nous-mêmes des pantins du système organisé de la société actuelle ? Allons-nous l’éduquer (= le conduire vers l’extérieur) ou le dresser pour qu’il soit conforme aux normes actuelles ? Il s’agit aussi de tenir compte de sa vulnérabilité (= capacité d’être blessé) mais avons-nous été nous-mêmes enseignés pour gérer notre propre vulnérabilité ?

Que représente un enfant pour chacun des parents ? Mettre au monde un enfant, c’est aussi se remettre au monde soi-même. En sommes-nous conscients ? Acceptons-nous l’enseignement qu’il nous apporte en ce sens ? Non pas en nous faisant des discours mais par ce qu’il nous apporte en miroir ? L’enfance est une première période d’existence, acceptons-nous cette partie de nous qui redémarre dans la vie ? Quel respect pour l’enfant démontre le monde actuel ? Quelle place lui donne-t-on ? Quelle réalité reconnaît-on en lui ?

Un exemple pathétique nous en a été donné lors de la covidémie : *Attention de ne pas tuer Papy et Mamy !» Un autre est activé par la technoscience médicale : la mutilation des enfants pour servir le transgenrisme. La dernière illustration qui me soit parvenue de l’usage des lois de la conception, de la gestation et de la gestion de l’enfance me laisse très songeuse : « Elle a 22 enfants à 24 ans, et souhaite en avoir 105. »6

22 enfants à seulement 24 ans : Kristina Ozturk repousse toutes les limites de la parentalité et n’envisage pas de s’arrêter là ! La jeune maman russe et son mari millionnaire rêvent de bâtir une famille hors norme de 105 enfants.

Comment peut-on en arriver là ? K.O. (n’est-elle pas aussi KO ?! ) s’exprime :«J’ai personnellement accouché de ma fille aînée, Vika, il y a six ans. Les autres enfants sont biologiquement les nôtres, issus de mon mari et de moi, mais ils ont été portés par des mères porteuses», a expliqué la mère comblée.

Comment cette femme, en fait son couple, arrive à posséder 22 enfants ? Grâce à la biologie : il a suffi que le couple fournisse à plusieurs reprises 2 gamètes et que leurs finances paient des femmes porteuses. Une fois les enfants nés, il paie les nounous. Il est effarant de constater à quel point la situation économique permet un tel état de fait qui éloigne toute intimité et minimise les nourritures affectives nécessaires à l’épanouissement de chaque enfant. Quant aux parents, pour le moment, ils semblent se satisfaire de leur statut de famille hors norme.

Que l’expérience des enfants face aux écrans nous permette de retrouver la compassion et l’empathie de l’ouverture du cœur !

Marie-France de Meuron

  1. https://www.francesoir.fr/societe-sante/les-confinements-et-les-ecrans-ont-aggrave-la-myopie-des-enfants ↩︎
  2. https://www.breizh-info.com/2023/10/03/225226/covid-19-les-dommages-causes-aux-enfants-par-le-confinement-auraient-pu-etre-evites-selon-le-gouvernement-britannique/ ↩︎
  3. https://www.youtube.com/watch?v=rMQ-F5MRXrE&t=2s ↩︎
  4. https://www.breizh-info.com/2023/10/22/225866/les-pouvoirs-du-cerveau-notre-intelligence-devoilee/ ↩︎
  5. https://www.pommedapi.com/parents/cahier-parents/trop-de-temps-devant-les-ecrans-que-risquent-les-jeunes-enfants ↩︎
  6. https://www.bluewin.ch/fr/infos/faits-divers/elle-a-22-enfants-a-24-ans-et-souhaite-en-avoir-105-1956966.html ↩︎

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