Quand on voit la noirceur des temps, la guerre, bien sûr, qui a toujours été une
horreur, en Ukraine, à Gaza, et en des lieux si divers « oubliés » par nos âmes pures
qui dénoncent prétendument toutes les injustices ; mais aussi quand on lit
l’acharnement des uns et des autres, des uns contre les autres, sur les réseaux
sociaux, on en vient à caresser le fameux diction « pour vivre heureux, vivons
cachés ».
Qu’avons-nous encore à dire sur le conflit déclaré à Israël par l’Iran et ses
intermédiaires du Hamas et du Hezbollah ? Sans oublier le sympathique Jihad
islamique palestinien, dont les jolies brigades Al-Qods ont participé aux massacres
du 7 octobre 2023 en plongeant leurs mains dans les corps suppliciés des civils
israéliens. La haine déployée envers Israël à travers le monde donne à penser que
certains, totalement manipulés pour les plus jeunes, trouveraient plus cool de boire le
thé avec ces terroristes dédiés à l’édification de tyrannies religieuses, qu’avec un
soldat de Tsahal déterminé à assurer la survie de son pays démocratique.
Bel exemple d’islamogauchisme
J’ai vu récemment une vidéo qui déploie le plus bel exemple d’islamogauchisme
qu’on puisse rêver : un jeune homme aux yeux verts et à la casquette rouge siglée
POP, pour un parti réputé « ouvrier populaire », y converse avec une jeune femme
multi-voilée (au moins deux couches visibles pour mater toute apparition capillaire,
auriculaire et cervicale) au sujet de la rectrice de l’UNIGE et de son mari, les
accusant – sur le mode quasiment hilare pour ce petit bonhomme et prétentieux pour
sa comparse – de diverses compromissions avec ou envers Israël.
Cette vidéo m’a dégoûtée, d’abord car je n’aime pas les « sachants » qui masquent
leur ignorance sous les approximations et les distorsions, voire les mensonges, et
qui, s’ils avaient le pouvoir, l’exerceraient de manière impitoyable ; ensuite car j’ai été
moi-même accusée sur Facebook (rien de grave, donc) d’œuvrer pour Netanyahou
(sans aucune contrepartie salariale, c’est bête, même pas un sérum anti-rides de la
Mer Morte…) alors que je me mettais simplement dans les pantoufles de Joe Biden
(sans salaire non plus, même pas un hamburger au coin de la rue) pour soutenir le
droit du petit État juif à vivre en sécurité au Proche-Orient. C’est fou de devoir encore
défendre l’existence même d’Israël, comme si le sionisme n’avait jamais existé ni
édifié un État parmi les plus modernes, pionnier en oncologie, en technologie, et qui
soignait – soigne encore – nombre d’enfants palestiniens.
De la rivière à la mer…
En réalité, taper sur Netanyahou n’intéresse personne hormis une bonne partie des
Israéliens eux-mêmes, qui étaient dans la rue avant le 7 octobre et qui rêvent d’un
changement démocratique ; taper sur Netanyahou n’est qu’un prétexte pour quantité
de personnes hors d’Israël soucieuses – va savoir pourquoi – d’atteindre, à travers
lui, un pays dont la disparition permettrait de donner l’entier du territoire allant de la
rivière à la mer à une population très majoritairement palestinienne, musulmane et
hostile à la présence des juifs.
Les États arabes qui attaquent Israël depuis 1948 auraient pu assurer une vie digne
aux réfugiés palestiniens au lieu de les parquer dans des camps. Des Palestiniens
vivent en France, par exemple, ils y travaillent, heureux et en sécurité. Pourquoi pas dans les pays arabes, qui ont parfois intégré les plus riches ? Je précise être
favorable à la création d’un État palestinien… mais pas à la reconnaissance
immédiate d’on ne sait quelle entité dangereuse pour Israël et pour sa propre
population, sur le mode iranien.
Nourrir la paix, pas la guerre
Que faire alors ? À mon sens, se taire, attendre et aider uniquement si les deux
parties nous le demandent. Je plaide pour une prudence élémentaire. Contre cette
hystérie qui saisit des étudiants, des politiciens, des idéologues du gauchisme qui ne
rebondissent que sur le dos d’Israël, des passionnées d’une cause qui glorifie les
uns (Palestiniens) uniquement pour détester et détruire les autres (Israéliens). Cette
attitude ne parle pas aux vraies personnes sur le terrain – aux Arabes musulmans ou
Palestiniens chrétiens, Israéliens juifs et arabes, croyants ou athées, sionistes de
gauche ou néo-sionistes de droite, et j’en passe. Cette glorification-détestation ne
s’adresse qu’à des identités meurtrières et ne peut pas alimenter la paix,
contrairement au but avoué de nos âmes pures. Au contraire, cette attitude rebelle
infantile nourrit la guerre d’usure promise par le Hamas en territoire non pas de
montagne mais surpeuplé, au mépris donc de la vie des Gazaouis.
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